Château du Petit Montjeu
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Le château du Petit Montjeu (Le Petit Montjeu), est un château du XVIIe situé sur la commune d'Autun. Il est partiellement inscrit au titre des monuments historiques[1].
Description
[modifier | modifier le code]Plutôt grand manoir de plaisance que château, il se trouve enclos dans un mur agrémenté d'un parc, tout au sud de la ville, actuelle rue du Faubourg-Saint-Blaise. La propriété est bordée par ladite rue à l'ouest, le chemin de la Mine et le chemin de Montjeu au sud. L'entrée se fait au nord, à la convergence de la rue du Faubourg-Saint-Blaise et du chemin de la Mine. Quasi orienté est-ouest, il est aux pieds des montagnes qui surplombent la ville. À l'origine c'était un corps de logis rectangulaire. La façade sud possède un escalier dual à balustres, donnant sur un perron cantonné entre deux colonnes surmontées d'un dôme, sous lequel on peut lire -quisque suos patimur manes-. On construisit plus tard sur le côté est une aile en plus. En 1866, il est dénaturé par l'adjonction d'un pavillon avec échauguette et tour d'inspiration gothique sur le côté ouest, cet ajout ayant une élévation plus grande que le corps de logis. C'est actuellement un bien pour location de prestige.
Histoire
[modifier | modifier le code]Dès avant le XIVe, il y avait dans cette partie sud de la ville une entité distincte d'Autun qui se trouvait hors les remparts, et s'appelait Montjeu-en-Autun. Cette seigneurie couvrait les actuels faubourg Saint-Blaise et faubourg Saint-Pancrace. Elle appartenait aux seigneurs de Riveau. Montjeu-en-Autun et Montjeu-en-Montagne, issus de la vieille châtellenie de la Thoison.
Vers 1310, Perrin d'Ostun féal du Duc de Bourgogne devient seigneur de Montjeu-en-Autun. En 1556, le dernier des Montjeu, Hugues III de Montjeu meurt.
Le , le président Jeannin devient seigneur de Montjeu-en-Autun pour 1000 écus après avoir acquis Montjeu-en-Montagne en 1586. Il abandonna la vieille demeure féodale préexistante de Riveau (ce n'est pas le château de Riveau) à l'angle de l'actuelle rue Rivault et ruelle Saint-Georges, pour bâtir Le Petit Montjeu achevé en 1620. En 1655, Nicolas Jeannin de Castille obtint le Marquisat pour ce fief, dix ans avant le Grand Montjeu.
Le , Louise-Françoise de Bussy-Rabutin y décède. Le , Alphonse-Henri de Lorraine, Prince d'Harcourt y meurt. À la Révolution, l'actuelle rue Rivault porta fugacement le nom du propriétaire des deux Montjeu -Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau.
En 1883, la belle-sœur du Président Mac-Mahon, la comtesse de Mac-Mahon y décède. À la fin du XIXe, les héritiers Mac-Mahon en étaient encore propriétaires.
À la fin du XXe, l'entretien du bâtiment, dont a été propriétaire le comte J. de Hauteville[2], est négligé. Les façades et toitures du château et des communs, ainsi que le porche avec son escalier font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].
Rénové en totalité au milieu des années 2000, c'est maintenant un immeuble locatif de standing avec certains appartements en duplex. Il ne se visite pas.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice no PA00132551, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Source : Châteaux et manoirs de Saône-et-Loire : quelques châteaux de Saône-et-Loire qui n'ont pas été retenus pour l'ouvrage consacré aux châteaux de France, article du colonel de La Comble paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 37 (avril 1978), p. 9.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Association « Nos Ancêtres Autunois », Lire les rues d'Autun, un regard sur le patrimoine, Imprimerie Lips Chalon-sur-Saône, dépôt légal , p. 191
- Henri Ballande, Rebelle et conseiller de trois souverains, le Président Jeannin, 1542-1623, Imprimerie René, Nîmes, dépôt légal 2e trimestre 1981, p. 84
- Denis Grivot, Autun, Lescuyer, Lyon 1967, p. 275
- Harold de Fontenay, Autun et ses monuments, Dejussieu, Autun 1889, p. 397-399 et p. 524-525